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Tales and Textes
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30 novembre 2010

Chronique d'une mort annoncée


Aujourd'hui une page se tourne .


Une page de ma vie peuplée de récits héroiques, de rencontres sur des iles nombreuses et dangereuses, de chasses aux trésors aux premiers lueurs de l'aurore, de combats épiques et glorifiés d'acclamations et d'étoiles du mérites, de soirées et nuit passées à refaire le monde autour de verre de rhum en compagnie d'un équipage dirigé d'une main de fer par un capitaine au coeur tout doux.


Tout ce qui ces deux dernières années m'avait permis de sauvegarder cette petite parcelle de rêverie qui était mienne mais qui maintenant n'est plus.

Je savais que le temps était conté pour cette partie de moi, je savais que bientôt je devrais lui dire au revoir . J'avais essayé de m'y préparé avec la perte d'une amie qui tenait une place importante dans ce monde. J'avais essayé d'envisager les choses comme une adulte en me disant que toute chose avait forcément une fin.

Sauf que ce soir alors que la réalité m'a rattrapée, je me rend compte avec horreur que j'ai perdu bien plus qu'un simple bout d'atoll imaginaire . J'ai comme l'impression désagréable d'avoir perdu la seule chose que j'étais si fière de posséder . Cette capacité à m'imaginer des tas de mondes incroyables qui me permettait de m'évader d'un quotidien ou plus rien ne parvenait à me surprendre semble m'avoir également été dérobée.

Et lorsque je contemple ce néant qu'il reste désormais, je suis triste. Triste d'être devenue ce contre quoi je me suis toujours battue et ce que je ne voulais absolument pas devenir mais qui finalement aura eu raison de mon moi rêveur. Et je suis encore plus triste de me rendre compte que vivre sans cela n'est pas impossible bien que cela ne m'enchante pas le moins du monde et que je donnerais beaucoup pour récupérer un peu de ce trésor perdu.

J'aurais essayé de garder en moi ce monde onirique le plus longtemps possible mais qui ineluctablement il a fini par disparaitre en se faisant manger peu a peu par la "vraie vie", celle contre laquelle on ne peut rien, celle qui finit par dicter la plupart de nos choix.

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